Novillada 2022 -

Novillada 2022 -

Intervention lors de la m anifestation du 18 novembre à Mont-de-Marsan :

Chez moi, Mesdames et Messieurs, voici plus de 70 ans, les habitants ont pris l’initiative de construire en 3 mois, de leurs propres mains, des arènes en bois de pin de 3 000 places, sans architecte, sans maître d’œuvre, sans bureau d’études, (et peut-être même sans permis de construire !).
On les appelle « la monumental de pin » et elles sont désormais inscrites aux Monuments Historiques.
Ce chef d’œuvre d’architecture populaire dont la forme en ellipse permet à la fois d’organiser des courses landaises et des novilladas matérialise l’âme d’une communauté qui s’identifie totalement à ses cultures taurines.
On dit que les jeux d’arènes apparaissent au 13 e siècle mais en réalité, ici, l’histoire est bien plus ancienne. Depuis le Néolithique, chaque année, des centaines et des centaines de troupeaux transhumants d’ovins et de bovins sont descendus des Pyrénées pour passer l’hiver dans les plaines landaises, menés par des pâtres et des bergers Vascons et Ibères.  Leurs visions du monde et leurs mythes, façonnés par les relations qu’ils entretenaient avec leurs troupeaux, ont laissé chez nous de profondes influences culturelles.
Si curieuses que puissent apparaitre aujourd’hui certaines de ces pratiques avec le sang et la mort qui rôde et nous effraie, elles sont le reflet de ces sacrifices antiques dont témoignent les stèles tauroboliques qu’on trouve dans les musées de Gascogne et d’Aquitaine.
Cultes païens qu’il fallut éradiquer mais la religion qui les a combattus dès le 17 e siècle a dû composer avec eux puisque dans chaque ville, la corrida reste encore aujourd’hui le point d’orgue de la fête du saint patron !
Toutes les cultures portent en elles les conditions de leurs évolutions et de leurs transformations. Elles sont en capacité de renoncer à leurs pratiques si elles les jugent trop en décalage avec l’air du temps.  Mais on n’éradique pas une culture et encore moins une civilisation avec un texte de loi.
On a bien essayé dans un passé pas si lointain d’éradiquer des cultures ancestrales. C’est ce qu’on a appelé « la mission civilisatrice de la colonisation ». On en mesure encore aujourd’hui les conséquences néfastes.
Je le redis et je le répète, on ne peut pas éradiquer une culture venue de la nuit des temps avec un simple texte de loi.

François Hubert
Maire de Roquefort

Par ailleurs, le conseil municipal a voté le jeudi 3 novembre une motion pour défendre les cultures taurines. Lire la délibération en suivant ce lien :

MEILLEURE NOVILLADA 2022.

Les critiques taurins français, réunis lors de la semaine taurino culturelle de Saint-Sever ont décerné leurs prix pour la saison 2022. 
Concernant les novilladas, Roquefort et la ganaderia La Quinta ont reçu le prix de la meilleure novillada de la temporada pour le sud-ouest. Une grande fierté pour le Cercle Taurin et le Comité des fêtes qui se voient récompensés de leur persévérance dans la recherche permanente de qualité tant au niveau des novillos que de celui des toreros.
Trois années consécutives avec l'élevage de La Quinta et les deux triomphes de Yon Lamothe confirmant cela. Ce prix, un des plus prestigieux, est par conséquent très convoité par les  organisateurs.
C'est la cinquième fois que Roquefort est récompensé par les critiques taurins, confirmant si besoin était, que notre '' Monumental des Pins '' tient toujours une place importante au sein de cette culture taurine.

Pierre Noguès
Président du Cercle Taurin Roquefortois

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